220 cachets d’ecstasy et 328 buvards de LSD dans les poches

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Par Jean-Pierre Tamisier
Publié le 23/10/2014 à 9h59
Mis à jour le 23/10/2014 à 11h59
Lors d’un contrôle mené à la fin d'une soirée électro, les policiers de la BAC ont découvert un important stock de stupéfiants de toutes sortes
Un équipage de policiers de la brigade anticriminalité a été un peu surpris, dimanche dernier vers 11 heures, de voir un groupe de gens s’affairer autour d’une voiture stationnée sur le parking du parc des Expositions. Les derniers participants d’une soirée électro qui s’était déroulée au même endroit durant toute la nuit et a attiré plusieurs milliers de personnes. Les fêtards attardés ont voulu prolonger le moment. À leurs dépens. Lors du contrôle qu’ils ont effectué, les policiers de la BAC ont découvert sur l’un des deux hommes présents 220 cachets d’ecstasy, 60 grammes d’amphétamines, 328 buvards de LSD et quatre grammes de MDMA (ecstasy). L’autre homme était en possession de quelques grammes d’amphétamines et de MDMA mais avait surtout une petite fiole contenant 50 gouttes de LSD . Un produit qu’il est assez rare de trouver sous cette forme et qui ne s’utilise pas directement.
Les deux hommes et leurs deux compagnes, qui étaient aussi en possession de quelques grammes de stupéfiants, ont été placés en garde à vue au sein de la brigade des stupéfiants de la Sûreté départementale . En accord avec le parquet, les enquêteurs bordelais ont demandé à leurs collègues de Poitiers et de La Rochelle d’aller perquisitionner au domicile de chacun des deux hommes.
Chez le Poitevin, un quadragénaire sans emploi depuis quelques mois, les policiers ont mis la main sur 1,1 kg d’amphétamines, une centaine de buvards de LSD et 60 grammes de mescaline.
Les deux hommes ont été jugés hier après-midi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel présidé par Ivan Guitz. Ils ont été condamnés l’un à six mois de prison avec sursis, l’autre à quatre mois de prison avec sursis.
Au président qui l’interrogeait sur les importantes quantités de produits découverts lors du contrôle policier, le prévenu quadragénaire répondait simplement : « J’avais amené ça pour faire la fête » . Il a affirmé avoir eu l’occasion il y a quelques semaines d’acheter un gros stock de produits divers et variés pour 7 500 euros. « J’y ai passé toutes mes économies. Pour être sûr d’en avoir. » Il a formellement nié en avoir vendu. « En revanche, j’en donne à des amis quand on se retrouve dans les soirées. »
Il a reconnu que, depuis une séparation douloureuse il y a quelques mois, il se consacre exclusivement aux soirées electros organisées ici ou là. L’autre prévenu, âgé de 30 ans, a admis vendre un tiers de ce qu’il achète pour financer sa consommation. Sandra Desjardins, substitut du procureur, s’est interrogée sur la volonté des deux prévenus de combattre leur toxicomanie. Elle requérait quatre mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve avec obligation de soins. Me Ludovic Baustier soulignait la dépendance de son client trentenaire, « qui justifie le début d’un commerce qu’il regrette aujourd’hui ». Pour le quadragénaire, Me Émilie Vagnat soulignait le bouleversement survenu dans la vie de son client, qui l’a fait basculer dans un mode de vie qu’il veut aujourd’hui rejeter.

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