21 ans et une seizième condamnation

sept. 05, 2023

21 ans et une seizième condamnation à Bordeaux

Accueil JusticeRamenée au centre de détention de Gradignan par son frère, la jeune femme a été placée en garde à vue et déferrée. © Crédit photo : Archives T.D.

Par Jean-Pierre Tamisier
Publié le 08/05/2013 à 0h00
Mis à jour le 24/12/2014 à 8h57
Une jeune femme de 21 ans à la dérive a été une nouvelle fois condamnée à de la prison ferme, lundi
Immaturité. Le mot prononcé par la vice-procureur Marianne Poinot a aussi été repris par Me Ludovic Baustier, avocat de la jeune prévenue qui, à 21 ans, comparaissait lundi après-midi pour la seizième fois devant un tribunal.
Cette Bordelaise était cette fois jugée en comparution immédiate pour évasion en récidive. Mercredi 16 décembre, à Agen où elle était incarcérée, elle a fait l’objet d’une mesure de liberté conditionnelle avec bracelet électronique afin d’achever la peine liée à une précédente condamnation, déjà pour évasion.
Elle est alors autorisée à sortir la semaine de 7 h à 19 h et le week-end de 14 h à 18 h. Mais le lendemain,
elle parvient à briser son bracelet et se retrouve du même coup en situation d’évasion. Samedi matin, son frère, conscient de la gravité de la situation, la ramène au centre de détention de Gradignan. Elle est immédiatement placée en garde à vue puis déférée au parquet.
Lundi à l’audience, la présidente Cécile Ramonatxo l’a questionnée sur sa vie et les raisons qui ont motivé sa conduite. «
C’est à cause de l’alcool » , a seulement déclaré la jeune fille.
Marianne Poinot a elle aussi essayé de dialoguer, sans plus de résultats. La magistrate en est venue à la conclusion, même si elle « ne considère pas systématiquement que c’est une solution », que seule
une peine de prison longue pouvait servir à quelque chose, « parce qu’elle permettra une prise en charge médicale et éducative. » Elle demandait huit mois ferme. Depuis le box des prévenus, la jeune fille demandait pourquoi une telle peine, « puisque je suis revenue à la prison ? ». Me Baustier constatait lui aussi qu’un encadrement était nécessaire mais que tous les outils mis à la disposition de la justice dans ce but ont été essayés sans résultat avec sa cliente. Il insistait sur l’univers familial déliquescent de la jeune fille pour tenter d’éclairer les juges sur les raisons de cette dérive.
Le tribunal a prononcé une peine de six mois de prison ferme avec maintien en détention. Avec le sentiment que, malgré les efforts de toutes les parties prenantes de ce procès, la jeune prévenue n’avait pas compris pourquoi elle était condamnée.

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