Tours : Muni de ciseaux et d'une chaîne de vélo, il menace un groupe d'amis à la guinguette

sept. 11, 2023

Tours : muni de ciseaux et d’une chaîne de vélo, il menace un groupe d’amis à la guinguette

Publié le 04/09/2023 à 20:41 | Mis à jour le 04/09/2023 à 23:40


Un homme de 25 ans, sans domicile fixe, a menacé un groupe de six amis, installés près de la Guinguette de Tours, jeudi 31 août 2023, avant de leur dérober leur enceinte musicale. Il a été condamné à six mois de prison ferme, trois jours plus tard.

Tours


« Mais laissez-moi terminer ! » L’exclamation fuse depuis le box en verre, à maintes reprises, lundi 4 septembre 2023. Jugé selon la procédure de la comparution immédiate, Thyron lutte pour livrer sa version des faits, interrompant fréquemment les magistrats lorsqu’ils lui rappellent ses premières déclarations contradictoires.

Dans la nuit du 30 au 31 août 2023, un groupe d’amis se retrouve près de la Guinguette de Tours, sur les bords de Loire, pour écouter de la musique et boire quelques verres. Thyron est assis sur un banc, non loin d’eux. L’homme de 25 ans, sans domicile fixe, les observe avec insistance, suscitant leurs suspicions.


Deux versions divergentes

À 1 h 19, selon les caméras du centre de supervision urbain (CSU) de Tours, Thyron quitte son banc pour « aller au contact ». Dès cet instant, les versions divergent. « Je les ai entendus m’insulter. Ils étaient ivres, ils me harcelaient, raconte le prévenu. Je voulais juste des excuses. » Le groupe d’amis assure qu’il a foncé sur eux, sans raison, au moment où l’un d’eux se levait pour partir avec sa petite amie.

Sur les images de vidéosurveillance, Thyron saisit violemment le garçon par son tee-shirt, puis lui assène une gifle. La victime répond par un coup de poing. Se sentant menacé, Thyron sort alors une paire de ciseaux de son sac à dos, puis une chaîne de vélo, pour les impressionner. « J’avais peur qu’ils me jettent dans la Loire, et que ma tête vienne heurter un rocher. »

Face à cette escalade de violences, le groupe d’amis prend la fuite vers le Vieux-Tours. Thyron les suit. « Leur enceinte, je ne l’ai pas volée. Ils l’ont oubliée. Je voulais leur rendre », ajoute-t-il. « Il était déjà en possession d’un matériel de bien meilleure qualité », renchérit son conseil, Me Ludovic Baustier.



Un récit « incomplet » et des « zones d’ombre »

Le jeune homme est découvert par les sapeurs-pompiers, un peu plus tard, la tête ensanglantée. Il refuse d’être pris en charge et tente de s’enfuir, mais il est interpellé par les fonctionnaires de police. « Ce sont les mêmes personnes qui m’ont frappé, conclut Thyron, sans pour autant s’en rappeler. Je me suis fait violenter, mais à cause de mes antécédents, c’est moi qui me retrouve là. » Le tribunal rappelle que sept mentions émaillent déjà son casier judiciaire, notamment des faits de vol et de violence.

« Trop de zones d’ombre demeurent. Il ne peut être condamné au seul regard de son passé judiciaire, rétorque son avocat, qui plaide la relaxe. Personne ne se demande comment il s’est retrouvé la tête en sang ? »

Aux yeux du tribunal, les faits apparaissent suffisamment caractérisés. T. est reconnu coupable de vol avec violence en récidive, et écope de douze mois d’emprisonnement dont la moitié assortie d’un sursis probatoire d’une durée de deux ans, avec maintien en détention.

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